mercredi 11 août 2010

La météo et les dictons

Catherine Laborde, Laurent Romechko et les autres nous annoncent chaque jour avec, il faut le dire, beaucoup de précision le temps qu’il fera.
Les températures du jour et du lendemain sont présentées avec probabilité de 2 à 5 et chacun s’y réfère pour s’organiser.
- Et nos anciens comment pouvaient-ils faire ?
- Ils se contentaient de faire des remarques dans les nuages et leurs positions, le vent et sa direction. Empiriquement, ils s’établissaient une carte du ciel.
La bise, vent froid par temps clair venait du nord-nord-est. Très froide, pour la conjurer il fallait sortir passe-montagne et mitaines.
Si la girouette tournait à l’ouest, c’était la « galarne ». Les nuages noirs qui l’accompagnaient étaient de mauvais augure pour voir le soleil.



Le vent d’est, vent d’autan, précédait l’orage d’été et la neige l’hiver.
Si l’on entendait la cloche de Salles de Villefagnan, les nuages noirs tournant vers Magné et c’était la pluie.
Pas de précision, évidemment mais ayant constaté le rapport de cause à effet, plusieurs fois, le paysan y découvrait une loi de la nature.
Nos ancêtres entendaient le tonnerre et voyaient les éclairs avec frayeur. Ils redoutaient ces phénomènes et invoquaient les Saints protecteurs ; Saint Pierre et Sainte Fleur.
« C’est la couronne de Notre Seigneur si le tonnerre tombe sur nous – St Pierre, sauve-nous !!! »
Chacun de suivre avec rigueur les différentes phases de la lune pour semer et planter. La tradition continue.
« Si la lune se renouvelle dans un certain temps, il persistera jusqu’à la nouvelle 28 jours après ».
« Le vent du jour des Rameaux sera le vent dominant de l’année ».
Tout le monde redoute cette fameuse « lune rousse », lune d’après Pâques elle est porteuse de gelées fortes. Les Saints de glace (Saint Mamert, Saint Pancrace et Saint Servais) apportent leurs fardeaux de froidure, de gelées… point de plantation au jardin à cette période, c’est trop tôt.
« Les brouillards de mars annoncent les gelées de mai ».
Nombre de dictons émaillent le déroulement de l’année :
« S’il tonne en avril, préparez cuves et barils »
« S’il pleut pour la Saint Médard, il pleut 40 jours plus tard à moins que Saint Barnabé ne lui coupe pas l’herbe sous le pied »
« A la sainte Catherine, tout arbre prend racine ».
Ce ne sont que des dictons à vérifier nous-mêmes. Avec la pomme de pin qui servait de baromètre, on remarquait le chat qui se léchait en passant la patte sur son oreille, les hirondelles qui voletaient en rase motte, l’arc en ciel signe d’eau. On comptait le nombre de pelures d’oignons. Si le soleil se couchait rouge, c’était du beau assuré et s’il était masqué par les nuages il se couchait avec son biberon – signe d’eau.
Les pinsons dits « Binethius » qui n’arrêtaient pas de piailler étaient de mauvais augure.