dimanche 26 septembre 2010

Les chemins de la commune de Courcôme

Evoquons le sujet des chemins de notre commune mais auparavant il convient de le remettre dans son contexte historique.

Une loi votée en 1793 créé la voirie vicinale mais la création de ressources spécifiques à celle-ci n’interviendra que beaucoup plus tard en 1824. Le but était de désenclaver les campagnes et de permettre les échanges entre les produits agricoles et les produits manufacturés produits par les grandes villes.

N’ayant pas assez de ressources les communes étaient obligées de pourvoir aux travaux soit par deux journées de prestations applicables à chaque contribuable, soit par le rachat en argent de ces prestations.

Une loi promulguée en 1836 a pris en compte les chemins vicinaux ordinaires qui reliaient les villages et hameaux entre eux. Cette loi créait deux catégories de chemins vicinaux ordinaires : la première comprenait la voirie communale non classée, totalement à la charge de la commune (chemins ruraux, voirie urbaine). La seconde intégrait les chemins vicinaux classés, à la charge d’une ou plusieurs communes et du Département (Chemins de Grande Communication et Chemins d’Intérêt Commun). Le Conseil Général créa le service des chemins vicinaux fin 1836 pour mettre en œuvre cette loi et l’ingénieur en chef, dit agent voyer en chef placé sous l’autorité du Préfet lui remettait chaque année son rapport sur l’état des chemins (viabilité, entretien, construction et les dépenses à faire).

La commune devait voter des centimes spéciaux et un certain nombre de journées de prestations. Ces journées de prestations lorsqu’elles n’étaient pas rachetées en argent devaient être converties en tâches. Le Conseil Général fixait le prix de journée de chacune des prestations. On avait donc pour satisfaire ses obligations plusieurs moyens comme par exemple se mettre à disposition pour effectuer des travaux ou bien fournir un cheval ou une paire de bœufs avec voiture… ainsi un homme devait casser jusqu’à 3m3 de basalte en pierre de 0.06m mis en tas pour se libérer d’une journée de réquisition !

Ensuite se créèrent les postes de cantonniers et les journées de prestations disparurent petit à petit même si on en retrouve dans certaines communes jusque dans les années 1950 !

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Une vue globale du cadastre édité en 1829 permet de découvrir les nombreux chemins qui parcouraient la commune courcômoise.


La ligne de chemin de fer de Paris-Orléans-Bordeaux a divisé la commune et les petits chemins entre les 2 ponts construits pour les besoins de cette ligne ont disparus.

- Le chemin dit « du Bourg aux Martres » est à présent coupé à la maisonnette.

- Le chemin de Raix à Salles n’existe plus, il dominait le bief après la Fontaine.

- La route de la Fontaine de Courcôme s’arrête au niveau des Couradeaux.

- Le chemin de Raix à Villegats est lui aussi coupé par la ligne de chemin de fer.

La D27 entre Tuzie et le Bourg de Courcôme aujourd’hui toute droite dans sa montée n’était autrefois qu’un chemin « de Courcôme à Tuzie » qui rejoignait la route arrivant du Bourg.
cliquez sur l'image pour l'agrandir
Les archives des conseils municipaux de l’époque permettent de faire revivre l’histoire et c’est ainsi que :

Le 15 mai 1861 – le Maire rappelle au Conseil que les chemins vicinaux traversant la commune doivent être entretenus et réparés par elle, donc il y a une journée de prestation pour les chemins de grande communication, une autre pour les chemins de moyenne communication et encore une autre pour les chemins de petite communication, plus 6 centimes d’impôts.

Le 10/10/1864 – le Maire donne lecture d’un courrier de M le Sous-préfet de Ruffec au Conseil qui demande que le vote de la journée de prestations voté pour les chemins de petites communications soit porté au chemin 27 pour la reconstruction de l’aqueduc en conséquence le Conseil rejette le projet de l’autorité supérieure car les chemins vicinaux de la commune sont en très mauvais états et demandent des réparations.
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Le montant de l’imposition supplémentaire variait ainsi entre 5 et 6 centimes selon le nombre de contribuables et le coût des travaux à effectuer dans l’année. En 1876 et en 1882 entre autres, furent ainsi votés en plus 3 cts extraordinaires.

La répartition des journées variait elle aussi, ainsi on peut remarquer qu’en 1869 et 1871 par exemple elle fut de :
- 1 journée et demie pour les chemins de grande communication ;
- 1 journée et demie pour les chemins de moyenne et petite communication.

En 1881 au vu du rapport des agents voyers, le Conseil vota 3 ½ de prestations afin de couvrir les frais.
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Le 08/09/1867 – le Conseil procède à la révision des chemins vicinaux de la commune, et doit donner son avis sur la division en trois catégories des chemins actuellement classés en chemin de 1ère catégorie, à savoir :

- Le n° 2 de Courcôme à La Faye (commencé mais pas terminé)
- Le n° 5 de Courcôme à la Station de Moussac (commencé mais pas terminé)

En 2ème catégorie :

- Le n° 1 de Courcôme au Moulin de Villefagnan (pas commencé)
- Le n° 3 de La Faye à la Station de Moussac (pas commencé)

En 3ème catégorie :

- Le n° 4 de Bessé à Villefagnan (travaux pas finis)

Le 13/08/1871 – Le Maire expose qu’il est très regrettable que le chemin vicinal n° 3 de Courcôme à la Station de Moussac soit dans un état impraticable, non seulement pour les habitants de la commune, mais aussi pour les habitants des communes alentours à savoir Raix et ses importantes foires, le chef lieu de Canton Villefagnan, Brettes, Empuré, Ambourie, Longré et Souvigné. Le Conseil, prie M. le Préfet de charger l’agent voyer cantonal dans les plus brefs délais et qu’il puisse s’y employer cette année pour refaire la totalité du chemin, il faudrait la somme de 2 918frs.
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Abordons à présent le coût annuel de l’entretien de ces chemins en prenant par exemple l’année 1871, le village comprenant alors environ 900 habitants.

Au budget de l’année 1871, on trouve au poste des dépenses totales un montant de 7 527 frs et l’entretien des chemins correspondait à une dépense de 3 126 frs financée par 3 jours de prestations pour 2 550 frs et 5 cts d’impôts spécial pour 361 frs et une demande de subvention départementale de 215 frs.

Au budget de l’année 1900, la population étant tombée à 680 personnes, les trois journées de prestations ne représentaient plus que 1 407 frs !!!
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A partir des années 1880 on trouve trace dans les délibérations des problèmes liés à l’entretien défectueux des abords des chemins ruraux et des arrêtés concernant l’élagage des arbres et des haies. « Il est enjoint aux propriétaires de la commune de faire ou faire faire avant le 20 janvier 1889 l’élagage des arbres et haies, qui par leurs ombrages entretiennent l’humidité sur les chemins ruraux de la commune et le recepage des racines qui peuvent obstruer ou embarrasser la voie publique. »
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Le 11/08/1895 – Le Maire communique au Conseil le dossier contenant les pièces relatives au classement en voie vicinale ordinaire du chemin rural de Bessé à Courcôme. Le Conseil au vu des pièces est d’avis que la construction du dit chemin ait lieu conformément à la loi et aux décisions prises en conseil municipal et prie l’autorité supérieure de faire toute vigilance pour activer l’exécution.

On parla durant ces années 1890 souvent du dossier relatif au chemin vicinal n° 150 qui reliait les Ouillères et permettait l’exploitation des carrières de La Touche.

En 1900, on commença à parler de l’adjudication du chemin n° 6 reliant les Combeaux (lieu dit des Rentiers) à Magné. En 1901, M. le Préfet autorise la commune à faire un emprunt de 1 600 frs sur 30 ans. En 1904, le chiffrage des dépenses y compris l’achat des terrains fut estimé à 3 000 frs somme très importante à l’époque.
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Le 04/06/1903 – Le Maire donne lecture du rapport de l’agent voyer par lequel il fait connaître qu’au terme de l’article 5 de la loi du 31 mars 1903 le Conseil Municipal a la faculté de remplacer par une taxe tout ou une partie du produit de la prestation individuelle ou animale ou des véhicules. Le Conseil après avoir pris connaissance de la loi décide que la prestation se fera comme le passé donc personnelle.
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Le 25/08/1907 – Le Maire rappelle au Conseil que le chemin n° 6 est en très mauvais état et que la circulation pour aller à l’exploitation des meuniers est très difficile. Le Conseil considérant d’utilité publique ce chemin, prie M. le Préfet de donner un avis favorable pour refaire ce chemin.

En 1911 se précise par une mise en adjudication le chemin n° 7 aux Combeaux qui restait non desservi par un chemin vicinal ordinaire.
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Le 24/06/1912 – le Maire propose de créer une commission pour diriger et surveiller les travaux d’entretien des chemins ruraux de la commune. Sont désignés Messieurs Rontet A, Flaud J, Segeard C et Ramade J.

En 1990 – La commission « chemins-voirie » comportait 10 personnes !!! pour une population de 391 habitants.
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Le 29/12/1912 – Les travaux du chemin de Charmé à Magné sont terminés.

Le 08/06/1913 – Le Maire informe le Conseil que les chemins ruraux sont dans un état impraticable, il serait urgent de nommer un cantonnier pour l’entretien des chemins surtout pour faciliter l’accès aux champs de l’agriculture. Le Conseil décide de créer l’emploi de cantonnier pour une période de 8 mois soit du 01/09 au 01 mai exclusivement. (On retrouve trace dans les périodes précédentes de paiements effectués à des cantonniers, s’agissait il d’emplois fixes ou ponctuels ?)
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Plus près de nous, les chemins conservés furent empierrés, reprofilés voire goudronnés pour les voies communales et certains chemins ruraux.

On trouve donc à présent 4 types de dessertes : (Extrait Regard n° 8 – 1987)

- Les chemins départementaux (aménagement et entretien à charge du Département)
- Les voies communales dans l’agglomération (à charge de la commune) font partie du domaine public de la commune.
- Les chemins ruraux appartenant à la commune qui font partie du domaine privé de la commune.
- Les chemins d’exploitation crées à l’occasion des remembrements et réservés aux exploitants agricoles et aux riverains. (à charge de l’Association Foncière)

Le 04 mars 1986, bien longtemps après l’arrêt de l’obligation des journées de prestations, M. le Maire a proposé que tous les utilisateurs des chemins (qui de surcroît possèdent le matériel adéquat : bennes, remorques…) se retrouvent bénévolement à la mauvaise saison pendant une journée pour empierrer et sabler les chemins en plus mauvais état. La commune paierait les matériaux, les bénévoles fournissant les bras et le matériel. Il concluait l’article publié dans Regard n° 7 en 1986 par « Nous en reparlerons ! »



jeudi 23 septembre 2010

Le site des Couradeaux

Limité au Nord-Nord Est par la commune de Tuzie, au Sud-Sud Ouest par le village de Charmé et au Nord-Nord Ouest par notre commune de Courcôme.

C’est un massif de bois de chênes où se mêlent calcaire et argile dans les seules vignes qui subsistent.


Il y a peu d’années elles se cultivaient pour les besoins familiaux. Par contre, il y a plus de cent ans les paysans les entretenaient avec des « piardes »* lourdes à manier et avec certainement de pauvres rendements et en quantité insuffisante. Le vin c’était la fête et il ne se servait sans doute qu’avec parcimonie. Le phylloxéra détruisit les vignes vers 1880 et la forêt a repris la place mais on peut encore retrouver les anciennes parcelles bordées de grosses pierres amassées pour former des murs.

Fin septembre on peut même trouver quelques crocus en fleurs le long des chemins.

Des sentiers tracés pour sortir le bois amènent aux portes des autres communes.

Pour nous les Courcômois, il existe un endroit visité par nombre de promeneurs et fléché par de petites cartes portant l’empreinte d’une patte de loup. Pourquoi ce petit panneau énigmatique ?

A proximité de Courcôme, au bord d’un grand bois, il y a un gros roc. Ce gros roc a un creux au sommet… comme une petite auge. Elle contient bien un demi-seau d’eau…

Cette bassie est une très grosse pierre qui forme sur le côté une grande gueule ouverte. Le mystère c’est que dans cette fente, il y a toujours de l’eau et là les bêtes sauvages viennent s’abreuver.

Dans la contrée, on l’appelle « la Bassie du Loup ».


Autrefois, il y avait pas bien loin, un village qui s’appelait « Les Couradeaux ». La petite Sylvie qui y vivait venait souvent de ce côté, en ramassant des noisettes, des mûres et du bois mort.

Elle regardait les tourterelles et les petits oiseaux qui venaient boire dans ce creux tant qu’il y avait de l’eau. Des abeilles qui occupaient un chêne creux à côté, y venaient également. Sur ce roc, elle égrenait quelques miettes de pain de sa collation… Tout ce petit monde la connaissait bien. A l’ombre d’un bouquet de charmille, quand le soleil atteignait son zénith, la petite Sylvie retrouvait ses mais au même endroit. Un après-midi qu’elle rêvait à l’ombre de la charmille, assise sur une souche, elle vit venin un loup par le sentier… Il marchait sur trois pattes et avait l’air de beaucoup souffrir.

Il se laissa tomber dans l’herbe à côté de Sylvie en se plaignant… « Je vais mourir… J’ai reçu un coup de fusil et je vais mourir de faim disait-il… Je ne peux plus me traîner… »

Sylvie qui était gentille, prit un boudin et un bout de pain dans son petit panier. « Tiens… lui dit-elle, mange ça… Après tu iras te coucher dans cette ronceraie… Tous les jours je t’apporterai à manger… Tu finiras bien par guérir… »

Durant trois semaines, tous les jours, Sylvie lui apportait un bout de pain et un boudin. Il mangeait… et buvait ensuite une lampée à la petite auge. Un après-midi qu’elle ouvrait son panier, le loup lui dit : « Je suis presque guéri, et je suis las de manger des boudins… » Ses yeux brillaient comme des braises… Il faisait voir ses dents… Il sauta à la gorge de la pauvre Sylvie… et allait l’étrangler…

A ce moment, un essaim d’abeilles sortit du chêne creux. Elles poursuivirent le loup et le piquèrent sur le nez et les babines… Il déguerpit à travers les buissons en hurlant. La pauvre Sylvie avait eu très peur.

C’est le lendemain, que Pied-Boc traversa le village pour aller moissonner.
Il avait le nez gros comme le poing et les lèvres en bord de saloir.

- « Que t’est-il arrivé ? » dit la vieille Déline.
- « Ce n’est rien, lui répond dit-il… J’ai marché sur un nid de guêpes ! »

La petite Sylvie, elle, se dit que Pied-Boc était un loup-garou et que c’était lui qui avait mangé ses boudins.

Marius GAGNERE

Le côté légendaire de cette aventure ne nous a jamais éclairci sur le mystère de la Bassie que seule la nature nous a offert.

* Piarde : pioche

Je vous invite à venir découvrir ce lieu insolite et en attendant je vous propose la version de ce récit en patois.

La bassie dau louc

La Chapelle Saint Antoine du cimetière de Courcôme

Les journées du patrimoine 2010 m'ont permis de pénétrer dans la chapelle Saint Antoine et je vous propose de découvrir ou redécouvrir ce monument de la commune de Courcôme.

La Chapelle daterait du XVème siècle. Son fondateur serait M. Jean Blanchard de la commune de Tuzie et elle d'ailleurs dite Chapelle de Tuzie.
                                         
La Chapelle sur une carte du cadastre datant de 1829
Elle a été restaurée au XVIIème puis en 1985.

Elle mesure 11 x 7 mètres.

Elle a été classée Monument Historique le 20/07/1979. Lors de son classement au M H elle était utilisée comme remise. Après une remise en état, elle nous dévoile de nos jours ses peintures murales remarquables et sa toiture recouverte de lauzes et son faitage en lignolet*.

Le faitage en lignolet et les lauzes

Les peintures murales dans la Chapelle
 De nombreuses grandes plaques gravées servent de dallage.



On peut lire l’inscription suivante sur l’une d’entre elles :
"CI-GIT LE CORPS DE M CHARLES GUYONS DEGUIZEUCE SENECHAL DES CHATELLINES DE RAIX SALLE ET DE FONTENILLE PROCUREUR FISCAL DE VILLEFAGNAN DE CE LIEU BIENFAITEUR ET REPARATEUR DE CETTE CHAPELLE AGE DE 73 ANS DESEDE LE 21 AVRIL 1715. PRIES DIEU POUR LE REPOS DE SON AME" (Reproduction intégrale)


• Un lignolet est un ouvrage de couverture en théorie d'ardoise qui ferme un faîtage par l'ajustement de la tête des pierres des deux versants.

mardi 21 septembre 2010

Histoire de corbillard

Le corbillard de la commune… un pan de l’histoire de Courcôme qui lui aussi a disparu. Remontons le temps jusqu’en 1900.

Le 02.03.1900 – Le Maire expose au Conseil que la commune de Tuzie vient de prendre une délibération acceptant le tiers dans les frais pour l’acquisition d’un corbillard et la construction du bâtiment pour le remiser. Le Conseil accepte cette proposition et prie l’autorité supérieure de bien vouloir l’autoriser de traiter au gré à gré avec les fournisseurs.

Le 06/04/1900 – Echange de correspondances entre le Préfet et Monseigneur l’Evêque d’Angoulême dans le but d’obtenir un avis suite au projet !

Le 25/08/1901 – Le Maire expose au Conseil que des problèmes sont survenus pour l’achat du corbillard avec la municipalité de Tuzie qui propose des propres fossoyeurs et pour la conduite des corps. Au départ, il était convenu verbalement entre elles que pour les commodités de service funéraire, l’entretien du corbillard et de ses accessoires l’adjudication serait au bourg de Courcôme, car il y a 143 familles sur la commune et que Tuzie a une population bien inférieure et qu’ils n’ont à payer que le tiers des dépenses et prie l’autorité supérieure de lui donner raison.

Le 02/03/1902 – Le Maire informe le Conseil que le corbillard est construit et qu’il y aurait lieu maintenant de procéder à l’adjudication pour l’entreprise de transport des décédés.

Le 04/06/1902 – M. Evin Théophile, carrossier fabricant de la voiture corbillard demande à être payé de la somme de 694 frs montant intégral de la fabrication du corbillard, et des draperies et accessoires. Le Conseil considérant qu’il doit être payé par la commune de Courcôme des 2/3 soit 462,66 frs et le 1/3 restant par la commune de Tuzie soit 231,34 frs. Le Conseil autorise M. le Maire à payer la part de la commune à M. Evin.

Même séance : Le Maire informe le Conseil que conjointement avec la commune de Tuzie l’adjudication du transport des décédés, les deux communes devront supporter le transport au cimetière, soit 2/3 qui font la somme de 50 frs pour la commune de Courcôme et 1/3 soit 24,93 frs pour Tuzie. L’adjudication est donnée pour 5 ans. Le Conseil vote cette somme de 50 frs et de 10 frs pour l’abri du corbillard.

Le 16/01/1907 – le Maire rappelle au Conseil qu’il doit délibérer sur le projet de transport au cimetière des corps considérant que les deux communes se sont entendues de nouveau pour continuer en commun le transport des corps, ce projet aura lieu à partir du 21 janvier prochain (1908) et est d’avis que l’adjudication ai lieu le même jour.

Le 17/12/1911 – les conseils municipaux de Courcôme et de Tuzie se sont réunis à l’effet de renouveler l’entente des paroisses pour l’adjudication de la conduite de la voiture corbillard. Les Conseils sont d’avis que l’adjudication soit augmentée de 5 centimes à compter du 01/01/1912. Même séance, le Maire expose qu’il y a lieu de mettre à l’adjudication le creusement des fosses. Le Conseil est d’avis que cette adjudication soit pour 5 ans à compter du 01/01/1912.

Le 01/01/1912 – Le Maire expose au Conseil que l’adjudication du transport des corps des décédés n’a pu être à cause de la mauvaise volonté de la commune de Tuzie par son absence à ce rendez-vous.

Le 24/01/1912 – Le Maire donne lecture d’une lettre de M. le Sous-préfet en date du 19 janvier courant relative à l’adjudication… Laquelle n’a pu être faite faute que les autorités de la commune de Tuzie n’étaient pas présentes. Le Sous-préfet autorise la commune de Courcôme à procéder à l’adjudication à son seul profit. Le Conseil Municipal de Courcôme demande de rompre cette communauté et offre à la commune de Tuzie de lui rembourser après expertise du matériel la somme qui sera fixée, ou la commune de Tuzie rembourserait à la commune de Courcôme la somme fixée toujours dans les mêmes conditions.

Le 04/08/1912 – Le Maire donne connaissance d’une lettre de M le Sous-préfet qui a transmis la délibération du Conseil Municipal de Tuzie du 13/07/1912 qui demande à la commune de Courcôme de lui restituer la somme de 170 frs qu’elle lui a trop versé pour la contribution dans l’achat de la voiture corbillard. Le conseil considérant que par les actes, la commune de Tuzie s’est engagée à payer le tiers dans les frais d’achat, d’entretien, du loyer du corbillard commun entre les deux communes sans autre condition. Le Conseil estimant ne rien devoir à la commune de Tuzie, décide de mettre fin à cette communauté pour le transport de corps. Le Conseil demande dès ce jour la vente du corbillard commun entre les deux communes aux enchères publiques.

Le 08/09/1912 – Le Maire soumet la délibération du conseil Municipal de la commune de Tuzie en date du 18/07/1912 concernant le désaccord entre les deux communes au sujet du corbillard. Le Conseil considérant que la commune de Tuzie est désireuse de mettre fin à cette collaboration, demande à l’administration de fixer un prix. Le Conseil de Courcôme estime la voiture corbillard à la somme de 684 frs.

Le corbillard rendit de nombreux services durant des années mais avec le développement des Pompes Funèbres le monopole communal funéraire pris certainement fin. En France, depuis la loi n°93-23 du 8 janvier 1993 et la Loi n° 2008-1350 du 19 décembre 2008 relative à la législation funéraire, les français ont une totale liberté de choix pour l'entreprise.

Revenons à notre vieux corbillard. Extrait du Regard n° 10 année 1988

C …. CORBILLARD


Inutilisé depuis bien longtemps, le corbillard municipal avait été relégué dans un coin des bâtiments communaux derrière l’ancien presbytère.


Hélas, les nombreuses gouttières du toit qui se déversaient régulièrement sur lui, ont accéléré l’irréparable outrage du temps, et l’ancien véhicule continuait de pourrir dans son garage pourtant remis à neuf en 1984.


Une offre providentielle de rachat permis au conseil Municipal (voir séance du 10.11.87) de vendre le corbillard en piteux état pour 1500 frs à M. Gasseling.


La commune venait ainsi de se séparer, avec un pincement de cœur, certes, de ce véhicule devenu hélas, bien encombrant et inutilisable.

2010 – J’ai contacté M. Gasseling afin de vous faire partager une photo de ce corbillard communal mais malheureusement celui-ci s’est séparé du dit véhicule depuis quelques années.

De nombreux corbillards rachetés par des particuliers ont été depuis transformé perdant ainsi leur caractère.

Les bals d'aneut

Si vous rencontrez quelques aînés vous pourrez discuter avec eux car malgré son patois de chez lui, il entend bien le français. Mais vous qu’allez vous traduire si l’on vous raconte une histoire en patois. L’accent de ces mots bizarres en augmenterait la saveur. Voici donc :


Les bals d’aneut,

O y a bin longtemps qui galope pû les bals à mounaghe et avec mes rhumatiques y m’demende bin s’qui peuri s’y fere.

Pourtent l’aut semaine o y a t’eu dans nout salle des fêtes ine seree dansante père l’commité d’au fêtes.

Comme y avions eu ine invitation y décit à ma beurghoise : o faut bin qu’y allions histouere d’leur dounner quieuque chouse et leur fere piaisir. Samedi au sere y allions ac nous voisins Bandina et sa malaisie. Avons payier nout entrée et y allions nous assire a t’ine p’tite tabye. Y avons fai t’in signe ac nout main per avere t’in boune bouteille . Y commencions just’a bouere que la musique s’metti en branle. De la pop a c’qui disant. I l’étiant une pougnée d’gas barbus aux grands cheveuils su l’cou et d’au lunettes nègres.

Y en avait trois qui buffiant d’toutes leures forces dans d’aus espèces d’kiarinettes, d’aut qu’iviant la danse « d’singui » en coniant su t’ine grousse caisse. Yn aut braillait a fere déjouquer les poules.

Y comprenions point c’que l’disait. Les jeunes zuers qu’ennessions la musique. L’étiant une douzene d’coubyes qui teurpiant sur piace en s’regardant dans l’es oeils.

Y peiviant pas s’c auser tant qu’fisait d’où bruit.

O bout d’ine ½ heure y commencions a ayer la tête coume une citrouille. Y assayions ben d’causer avec les Badino mais pas moyen d’se fére entendre.

Y avons fini nout’ bouteille et y sont partis nous sacquer dans noutres balins. Diable tiellle musique pop !

Alors une énigme ou avez-vous tout compris ?

dimanche 19 septembre 2010

Promenade dans les Couradeaux

- Alice, je vais faire avec toi, une promenade où nous découvrirons un des coins cachés dont la commune de Courcôme peut être fière.

- Où donc Mamie ?

Je t’ai déjà parlé de l’ancienne fontaine et c’est dans cette direction que nous partons. Franchissons la côte un peu raide qui grimpe au-dessus des près et là nous découvrons un petit sentier dans les bois. Le parcours fléché du sentier « Les traces du loup » nous amène en le suivant à l’ombre jusqu’à la « Bassie du Loup ».


C’est une pierre creusée, curieusement elle conserve l’eau dans cette petite cuvette où les animaux viennent boire. Une légende est racontée depuis quelques années sur un panneau. Elle évoque la rencontre d’une jeune fille et d’un loup…


La bassie du loup
Le massif des Couradeaux outre ce fameux récit populaire sûrement imaginaire, est un coin où s’épanouissent plusieurs espèces d’orchidées. Ces fleurs sont protégées et apportent leurs couleurs variées dans ces chaumes principalement au cours des mois de mai et juin.
Orchis abeille
Ophrys Bourdon
Orchis bouc
Orchis moustique ?
Orchis pyramidal
Orchis verdâtre ?
On trouve également des fleurs sèches (Brize intermédiaire) qu’on appelle vulgairement « langues de femmes ou amourettes» parce que dit-on elles remuent sans arrêt.


Est-ce une plaisanterie qui peut se vérifier ? Messieurs êtes-vous aussi sans reproche à ce sujet car ce serait inquiétant que vous soyez muets.

- Alors, qu’en dis-tu Alice ?

- C’est une belle promenade Mamie. Il aurait été regrettable de ne pas connaître ce petit coin du patrimoine communal.

vendredi 17 septembre 2010

Venez-donc nous voir en Charente !!!

D’abord, vous allez découvrir l’origine du mot « Charente ».

Un radical préceltique désignait ce fleuve sous le nom de Carenton qui signifiait sable.
Les Romains le transformèrent en CARENTONUS.
Le mot évolua lentement : il devint Carente puis finalement CHARENTE.

Sachez que ce département a été créé en 1790 autour de la région d’Angoulême. Il fait partie de la région Poitou-Charentes.

Deux sous-régions,

- L’Angoumois où le fleuve s’étale en larges méandres. Le long du cours de notre Charente, vous pouvez imaginer dans les fissures des plateaux calcaires dominants, les nombreux gouffres et des résurgences caractéristiques.

- Outre l’Angoumois au Nord, la Charente Limousine où les roches sont cristallines. Vous pouvez vous demander pourquoi Limousine ?
Vous trouverez la réponse en constatant que le Confolentais présente une grande similitude avec le paysage limousin.

Vous apprendrez que le fleuve prend sa source à Chéronnac en Haute-Vienne à 295 mètres d’altitude.




La source de la Charente
 François 1er disait de la Charente "le plus beau ruisseau de mon royaume de France"

La Charente retrouve son lit à la sortie du barrage de Lavaud
Après avoir traversé la Vienne, la Charente et la Charente-Maritime sur une longueur de 381,4 kms elle rejoint l’océan Atlantique.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle laisse sa place à la Vienne à Confolens (16) et Civray (86) lui offre des berges verdoyantes.
La Charente à Civray (86)
Venez admirer les jolis châteaux qui s’élèvent sur notre petit territoire, Verteuil, Villebois-la-Valette, La Rochefoucauld, Londigny, etc…

Château de Verteuil
 Les témoins historiques du lointain passé, les thermes de Chassenon (Cassinomagus) du temps de la Gaule Romane.


On vous parlera de la météorite de Rochechouart-Chassenon (87-16). De nombreux dolmens par exemple à St Fort sur le Né vous impressionneront par leurs tailles.

Un site vénéré pour honorer la mémoire des combattants de la Charente et de la Charente Maritime tombés au champ d'honneur et la mémoire du colonel Chabanne chef du maquis Bir'Hakeim et de l'Armée Secrète du département de la Charente réveillera en vous les sentiments de reconnaissance aux 1 465 martyrs de la Résistance et de profonde tristesse devant le nombre de croix blanches du mémorial et de la nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure.

Vous ne passerez pas à la belle saison sans admirer les damiers jaunes et verts que forment les cultures, blé, prairies, tournesol… Les vignes si bien alignées, vous feront un clin d’œil et vous inviteront à venir goûter le fameux Pineau. Sa réputation et celle du Cognac ont traversé les frontières.

La prière des Charentais
Mon Dieu,
Donnez-moi la santé ?
pour longtemps,
De l'amour ?
plus souvent,
Mais du Pineau ?
tout le temps !

Ne vous inquiétez pas en découvrant les toits des chais noircis non par le feu mais pas pour l’évaporation des vapeurs du Cognac. Un champignon est le seul coupable de couleur noire.

Vous ne viendrez pas en Charente sans admirer ses belles églises romanes, la cathédrale St Pierre d’Angoulême élevée en 1101, l’Eglise de Courcôme et sa chapelle au toit de lauze et ses fresques si bien conservées. L’Abbatiale St Etienne de Bassac (du XIè au XIIIè siècle),

L’Abbatiale St Etienne de Bassac
L’Eglise St Nicolas (1060-1070) et la Lanterne des Morts à Cellefrouin une des plus anciennes de l’Angoumois.


Monuments de Cellefroin
Vous n’oublierez pas de reconnaître au fil de vos déplacements les signalisations d’ud des parcours de Saint Jacques de Compostelle (la via Turonensis) passant par Nanteuil-en-Vallée, Verteuil sur Charente, Courcôme, Tusson, Aigre, St Amant de Boixe, Angoulême, Puypéroux, Montmoreau, Aubeterre-sur-Dronne et son église monolithe.

En repartant vous garderez en mémoire les personnalités qui ont fait l’histoire politique, culturelle et littéraire : François Mitterand qui repose à Jarnac, François d’Angoulême futur François 1er, Félix Gaillard, Jean Monnet le père de l’Europe, François de la Rochefoucauld, Alfred de Vigny, Guez de Balzac. Sans oublier Jean-Baptiste de La Quintinie le jardinier-agronome créateur de Potager du Roi Louis XIV…

Après de déploiement d’atouts, ne passez surtout pas sans séjourner quelques jours dans les nombreux gîtes qui jalonnent nos routes.

Vous pourrez bien entendu saliver de plaisir à l’odeur et à la dégustation de nos plats typiquement charentais.

Nos grillons charentais,

Le farci charentais (mélange de feuilles de choux, de viande de porc, de cives, d’œufs, de mis de pain, d’échalotes, oignons, ail, blanc de poireaux et oseille),

Notre fromage de chèvre frais,

Notre clafoutis, nos galettes, les merveilles et si vous passez à Barbezieux n’omettez pas de goûter aux fameuses cornuelles.

Alors bin l’bonjour à teurtous !

lundi 13 septembre 2010

L’outarde canepetière (Tetrax Tetrax) – L’oiseau de toutes les préoccupations.

C’est un oiseau migrateur de 0,7 à 1 kg et d’environ 90cms d’envergure qui niche chez nous. Sa migration prénuptiale l’amène sur nos terres fin mars et elle en repart entre fin août et début octobre en direction de l’Espagne et du Portugal.

Elle est depuis quelques années au centre de toutes les préoccupations des instances locales, nationales et même européennes.
Une zone délimitée par le Réseau Ecologique Européen Natura 2000 existe pour sa protection dans notre commune, la ZPS (Zone de Protection Spéciale « La plaine de Villefagnan » et une ZNIZFF (Zone Naturelle d’Intérêts Ecologique, Faunistique et Floristique) « Les Combeaux-Bois des Branges » sur les communes de Bessé, Charmé et Courcôme.

Elle vit en petits groupes. Elle fréquente au printemps, les campagnes cultivées.
Cependant au moment des amours, le mâle, revêtu de son plumage nuptial, cou noir barré d’un double collier blanc, se sépare de ses congénères et va se poser sur une hauteur (une place de chant) pour surveiller les femelles. On peut alors entendre jusqu’à 500 mètres à la ronde, ses cris vibrants et répétés en exécutant des bons sur place. Son chant un « prtt » lui a valu son nom de « petière ».

Les femelles au plumage brun pondent leurs œufs (entre 3 et 4) au mois de mai et jusqu’en juillet en cas de destruction du nid, à même le sol, dans de petites cavités au milieu des champs de céréales où il est difficile de les surprendre.

Les poussins à leur naissance sont recouverts d’un duvet jaunâtre tâché de brun. Ils ne savent voler qu’au mois d’août lorsque le temps d’émigrer vers les pays plus chauds est venu. Cette nidification tardive devrait entraîner des mesures de protection des nichées au moment de la moisson.

Les Delimeurs (à gauche sur la route de Tuzie après le pont de la ligne de chemin de fer) furent un lieu de prédilection où les cultivateurs les voyaient s’envoler un peu comme un canard.

La future ligne de chemin de fer du LGV dont les travaux vont commencer prochainement coupera leur habitat déjà bien réduit par la monoculture irriguée. L’étude d’impact de la future Ligne Grande Vitesse fait ressortir une diminution du territoire de reproduction aux lieux-dits « La Croix Rochon » et « Les Groies ». La fragmentation du territoire sur 1 km et la présence d’un remblai qui deviendra une véritable barrière visuelle voir phonique va nuire aux mâles en détruisant d’éventuelles places de chant.


Il est à déplorer la diminution de ces petites colonies d’oiseaux dont l’espèce serait en extinction. Mais c’est un fait que la zone manque cruellement de jachères et de luzernières pour que l’espèce reste dans le périmètre.

Mais peut être ont-elles élu domicile ailleurs ?

Mais d’autres espèces présentes dans la zone sont menacées à l’échelle européenne. La ZNIEFF en recense outre l’outarde 5 dont 2 de rapaces, 2 de petits échassiers et surtout le Hibou des marais dont c’est l’unique lieu de nidification en région Poitou-Charentes.


Oedicnème criard

Hibou des Marais

Pie-grièche écorcheur

 
Les études ont recensé le buzard cendré, le Milan noir (Bois Maurin), le buzard Saint-Martin, l’Oedicnème criard ou courlis de terre, la pie-grièche écorcheur

dimanche 12 septembre 2010

Le Coq de l'église Notre-Dame de Courcôme

Dimanche 12 septembre 2010, ouverture de la chasse à Courcôme.

Revenant d’une promenade dans la commune mes yeux levés vers le clocher de l’Eglise Notre-Dame recherchent un élément qui figure sur les images souvenirs de la commune.

Oui, il s’agit bien du fameux coq qui fait même parler de lui (enfin plutôt de son absence) dans le blog de notre quotidien régional. (voir ci-dessous la copie de l’article)

Lichères plus blanche encore - Blog de Charente Libre Page 1 sur 1
Le Vendredi 25 juin 2010 à 10:25, par Gourbi

La guerre des clochers relancée, magnifique passe de Michel Harmand, président du pays...

Lichéres plus beau joyau du secteur, ma parole ?

Et Courcôme, Notre-Dame, serait-elle bannie de votre coeur, M. le président ?
C'est vrai que depuis des années le coq a été déposé du clocher pour se voir mis au cachot, sans doute.
C'est vrai que le Créateur n'a pas apprécié cette église sans coq, et ce coq aux oubliettes.

C'est pour cela qu'il s'est vengé, semant une véritable panique au sein des Bleus.
Attention, M. Harmand, que le phénomène ne gagne les vaillants Coqs Manslois.

Derrière ça, un clocher d'église en piteux état à Courcôme, et des milliers et des milliers et des milliers d'euros à injecter pour refaire la charpente du clocher avant d'y recoller le coq.


Tout le monde se tait : l'évêché, la paroisse, les services de l'état, la mairie (qui n'en demande pas tant).


La population attend, se demande ce qui se trame sous la tuile du clocher, et craint la vraie tuile,
l'écroulement qui mobilisera toutes les subventions du département

http://blog.charentelibre.com/journal/index.php?post/2010/06/25/6452-licheres-plus-b...

Je vous propose de retrouver en images ce coq qui n’a pas fait les frais de l’ouverture de la chasse !



extrait article publié par la revue RMF n°441 en janvier 2002


                                                             


Relevé et dessiné par l'architecte Parin en 1883