vendredi 20 mai 2011

Sécheresses et calamités à Courcôme (Charente)

« Avril 2011 – deuxième mois d’avril le plus chaud depuis 1900 – Mois d’avril exceptionnellement chaud, sec et ensoleillé. »  « Sécheresse – Le spectre de 1976 se rapproche »

Quelques titres de la presse écrite récente nous alertent sur les dangers de la sécheresse mais revenons sur le passé et quelques années noires pour la campagne Courcômoise.
Les sécheresses reviennent régulièrement toucher la France ; les plus récentes accompagnées parfois de périodes de canicules sont les suivantes :

1874, 1906, 1911, 1921, 1945, 1947, 1949, 1953, 1957, 1964, 1976, 1988, 1989, 1990, 1991, 1992 et la plus récente en 2003 avec la canicule du mois d’août.

Souvenons- nous de celle de 1976 avec pas ou peu de pluies entre les mois de décembre 1975 et août 1976 et un rendement diminué de moitié pour les récoltes de céréales.
Outre les périodes mentionnées ci-dessus, localement en 1893 et 1895, les archives communales évoquent les problèmes liés à la sécheresse, ainsi ;

-          Le 18 juin 1893 – Le Maire donne connaissance d’un courrier de M le Sous-préfet par lequel un groupe de propriétaire de Charmé tentant à obtenir la suppression de la vaine pâture dans la prairie naturelle dite de la Fosse des Marias de Roussillon. Le Conseil considérant la grande disette des fourrages et la sécheresse toujours croissante et qu’il est indispensable de maintenir cette prairie.

Le Maire propose d’adresser à M. le Sous-préfet une réclamation tendant en raison de la pénurie des récoltes, il soit ordonné un dégrèvement aussi large que possible sur le montant de l’impôt foncier. Le Conseil approuve cette demande, car les dégâts des récoltes causés par la sécheresse sont toujours persistants, énormes et irréparables et vont causer de grande misère dans la population.

-          Le 19 août 1893 – Le Maire donne lecture d’une lettre de Monsieur le Préfet en date du 14 août dernier invitant le Conseil à délibérer sur les moyens les plus efficaces pour venir en aide aux agriculteurs de la commune de Courcôme éprouvée par la sécheresse…

      -          Le 27 septembre 1895 – le Maire prend l’arrêté municipal suivant :

Considérant la persistance de la grande sécheresse qui sévit actuellement sur notre région,

Considérant que les mares et puits communaux sont, sinon desséchés, mais que les eaux en sont très basses,

Considérant que l’abreuvage des animaux à ces sources devient de plus en plus nécessaire par suite que les puits et citernes des habitants sont en grande partie taris et que la consommation d’eau s’accroît chaque jour. Ne pouvant prévoir la fin de cette sécheresse M le Maire estime à son grand regret qu’il est urgent dès lors d’user de certaines mesures dans le but  d’économiser l’eau spécialement pour les lessives des familles et de leurs animaux domestiques.

Arrêtons

-          Article 1 – Il est défendu d’aller laver les lessives au lavoir public jusqu’à ce que l’effet de la pluie soit venu augmenter d’une manière suffisante, les eaux de la fontaine qui alimente ledit lavoir.

-          Article 2 - Il est également défendu aux étrangers de la commune de venir puiser de l’eau et de laver les lessives à ce même lavoir.

-          Article 3 – Le présent arrêté sera communiqué à Messieurs les Maires des communes avoisinantes afin que leurs administrés susceptibles d’aller y satisfaire les lessives n’en n’ignorent pas l’arrêté.

-          Article 4 – Les contrevenants au présent arrêté seront constatés par procès verbaux  et poursuivis conformément aux lois.

-          Article 5 – Le garde champêtre est chargé de surveiller sévèrement et de tenir la main à l’exécution du présent arrêté.
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Parfois ce sont les orages accompagnés de grêle qui détruisent les récoltes comme le 06 juin 1891.

Extrait du conseil municipal en date du 08 juin 1891.
L’orage du 06 juin a complètement détruit les récoltes de toutes natures sur plus des ¾ du territoire de la commune. Un pareil sinistre jetant toute la population dans une profonde misère et demandant des secours.

Le Conseil au vu des grandes pertes causées par l’orage de grêle et la misère qu’il occasionne aux habitants, estime pour ces motifs le dégrèvement des impôts pesant sur la commune et demande plusieurs secours pour les sinistrés et prie l’Autorité Supérieure de faire toute diligence auprès du Gouvernement pour venir en aide car les pertes étaient évaluées à 350 000frs approximatif par le Conseil.
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Et certaines années, il a fallu affronter l’explosion de la population des campagnols et les ravages qui en ont découlé comme en 1904 et 1913.

Conseil du 09 mars 1904 – le Maire expose au Conseil que les rats (dit campagnol) ont complètement rongé les récoltes de toute nature, les propriétaires ont de ce fait éprouvé de lourdes pertes et les plaçant dans des situations gênantes, les rongeurs existant depuis toujours et par conséquence, ils ne pourront se crier aucun secours pour payer leurs redevances à l’Etat.

Le Conseil considérant que la perte de récolte est totale sur l’étendue du territoire de la commune, que la destruction par le virus ne peut être faite maintenant d’une manière avantageuse à cette époque, que les récoltes de printemps seront détruites ; Le Conseil demande à ce que la contribution foncière de la commune soit dispensée au prorata de payer les impôts  pour l’année 1904.

Conseil du 11 mars 1904 – le maire informe du mal causé aux récoltes, aux semis d’hiver et de même qu’aux prairies naturelles par les rongeurs. Le Conseil considérant que le nombre de campagnol est toujours croissant et que ce fléau pourrait par la suite engendrer la famine, s’il n’est pas apporté de remède, la commune a 19850 hectares et demande à l’administration les 1 200 bouteilles de virus pour cette superficie. Cette dépense serait de 5fr par bouteille et s’élèverait, virus et appâts, à la somme d’environ 9040fr. Le Conseil prie l’autorité supérieure de bien vouloir assurer la commune qu’elle sera couverte pour cette dépense.

Conseil du 10 novembre 1913 – Le Maire attire l’attention du Conseil sur les ravages causés aux récoltes par les campagnols. Le Conseil considérant qu’une grande partie du territoire de la commune est envahie par les campagnols et qu’ils dévastent les récoltes de toute nature – invite les propriétaires fermiers d’avoir à procéder à leur destruction au moyen de noix toxiques, à cet effet de se faire inscrire au secrétariat de la Mairie en vue de l’obtention de la subvention et du remboursement de la valeur de la graine constatée.


samedi 14 mai 2011

La brocante à Tusson


A Tusson village voisin de Courcôme, en ce jour du 3 avril c’est le grand branle-bas.
La brocante s’installe très tôt, alors que le soleil un peu paresseux monte lentement à l’horizon. La fraîcheur du matin rappelle aux premiers arrivés que l’été n’est pas encore là.
Les organisateurs, c'est-à-dire « le Club de l’amitié » sont présents pour diriger et placer les exposants. Chacun d’entre eux doit payer son banc et rester là où il est placé. Commencer à se déplacer selon son gré, c’est l’encombrement fatal !!!
Déjà, on voit arriver des acheteurs déterminés à trouver l’objet de leurs désirs avant que d’autres envieux ne leur ravissent.
Y-a-t’il de bonnes affaires à conclure à Tusson ? Sûrement car toute la journée la foule sera nombreuse.
Le déballage s’est installé petit à petit et devant les yeux des visiteurs s’étalent les objets les plus hétéroclites. Pour certains il faut même oser les présenter au public.
A la hauteur de la vue, installés sur une table à tréteaux, on peut voir, fouiller, toucher le vieux linge, les livres et revues anciennes.
Les vieilles montres voisinent avec de modestes colliers de perles ordinaires.
Ce qui semble plus précieux est présenté dans une vitrine : « On ne touche pas ! »
Des jouets d’enfants, en bois, en plastique, semblent supplier les mains innocentes qui se hasardent pour toucher. Les vieux cadres rappellent l’attitude figée dans leurs beaux habits, des générations passées. On recherche dans les cartes postales les vues anciennes disparues depuis longtemps.
Plus loin, sur un autre étal, les vieux cuivres un peu déformés ou intacts attirent l’œil des amateurs. Peut-être sont-ils là pour faire revivre les batteries de cuisine des arrière grands-parents.
Les moines, chauffe-lits ne parlent point à ceux qui connaissent la douceur des maisons chauffées l’hiver.
Parfois, on entend quelques voies criardes vanter tel ou tel article. Les curieux s’approchent, écoutent, regardent et repartent. D’autres demandent : « A quoi çà servait Monsieur s’il vous plaît ? ». Et voici notre vendeur déclamer avec force arguments la destination et l’utilité incontestable de son objet.
Mais comme dans toute autre transaction l’acheteur aime examiner, comparer, faire remarquer les défauts bien dissimulés. Il tourne et retourne l’article entre ses mains, essaie de marchander. Le vendeur est attentif et ne veut en rien céder alors on ne fait pas affaire et on repart.
Les hommes s’intéressent particulièrement aux outils. Trop lourds, certains sont à même la route – parfois en désordre, habillés de rouille, sortis sûrement d’un tas de ferraille. Le regard plongeant des passants découvrent aussi ces « gisants » frottés, huilés qui sensibilisent les curieux. Y aurait-il quelques bricoles surgies d’un autre temps et que l’on ne retrouve plus, par exemple : bouton électrique en porcelaine, loquet de porte au décor floral, abat-jour tulipe, etc…
Quelques personnes recherchent un petit outil perdu ou égaré.
On dit aussi, j’avais le même et le grand-père d’expliquer à son petit-fils, ce à quoi il servait, comment on le tenait pour travailler « leçon du passé » qui éveille bien des souvenirs de fatigue. Vois-tu fiston, c’était du « tout fait main ».
Les rues sont devenues étroites car la foule afflue, mais vaillamment on les arpente à nouveau, jusqu’à retourner à l’objet remarqué.
Peut-être se laissera-t-on tenter ? Il se peut aussi que l’on n’ait pas tout vu la première fois !
Le beau temps réjouit camelots et organisateurs car les prévisions météo n’étaient pas des plus engageantes et chacun avait scruté le ciel, d’un œil inquiet.
Tout s’est bien passé. Les gens se sont rencontrés, depuis longtemps ils ne s’étaient pas vus. Bonne occasion pour s’enquérir des nouvelles de la famille, du voisinage.
Qui oubliera de venir, attiré par l’odeur des grillades, casser la croûte ? En bon charentais, faut bien manger une goulée, boire un coup. Puis un café ne fera point de mal. Les dames du club, charmantes hôtesses ne demandent qu’à vous servir.
De cette journée chacun a-t-il trouvé son compte ? En tous cas. Merci ! et à la prochaine !!!

vendredi 13 mai 2011

Mon œil au printemps !!!

Vous allez penser, il est donc toujours là, cet œil, approuvé ou maudit !!!

Qu’importe, cette année, exceptionnellement, la saison est vraiment très précoce.
Les épines noires ont fleuri de très bonne heure et en suivant la parure blanche des aubépines est apparue. Les arbres fruitiers ont mis les bourgeons et déjà la future récolte s’annonce.

Des bois des Bourbons aux Couradeaux, la masse verte de nos canopées locales rappelle que la nature les a parés avec générosité.
Un peu partout dans nos chaumières, les murets, les cours, les allées se transforment sous la main verte des jardiniers. Les légumes sont semés, plantés. Et les fleurs ne sont pas en reste. Chacun de s’affairer pour que les pensées qui ont succédé aux tulipes puissent garnir les vasques et les jardinières. Géraniums, pétunias, bégonias, exposent au soleil la variété de leurs tons foncés ou clairs.

Ce feu d’artifice de couleurs va réjouir les yeux et mettre de la gaité dans le village. Les rois des balcons retombent gracieusement et forment une corolle autour des jardinières.
Dans les plates bandes et les massifs on s’efforce de disposer avec beaucoup de goût les couleurs.

Les pelouses sont tondues et les haies bien taillées.
A ce propos, visitant les villages voisins, on regarde bien sûr et on remarque ! Que peut-on voir qui nous pose question lorsque l’on retourne chez nous ? Selon le dire, non, plutôt la pensée, nombre d’habitants portent quelques critiques sur le manque d’élégance des palissades qui ornent les entrées du bourg.

Normalement, point besoin de paysagiste, le bon sens suffit. Quelles directives fait-il attendre ? L’élu responsable devrait y mettre œil. Ce n’est qu’une suggestion.
Patrimoine, toi qui es vanté sous toutes les formes par tant et tant de monde, chez nous où es-tu ?

Pas besoin d’un grand inventaire pour en faire le tour. Visiteur, vous ne le trouverez pas mis en valeur. Vous pourrez seulement admirer les décorations florales de la mairie et dire c’est beau. C’est vrai, bien vrai !!! Seul bémol, la dernière cabine téléphonique de Courcôme qui comme à chaque printemps est envahie par le chèvrefeuille et ce juste en face de la mairie.

                                           
Mais, si de bon droit, vous ne pouvez pas oublier ce monument classé par les beaux-arts depuis très longtemps, l’église, vous admirerez le chef-d’œuvre d’architecture, mais de grâce fermez les yeux sur le parvis. Que dit-on, il n’y en a pas !!! Aucune limite avec la route.

Le beau clocher. Va-t-il tenir longtemps encore et retrouver son coq ?


                                 







Pourquoi avoir attendu si longtemps et risqué de voir la note des réparations monter en flèche. Bien d’autres vestiges des siècles passés ont été voués aux gémonies. Est-ce de l’indifférence, de l’argent qui manque ? Qu’on nous le dise !!!

Et parmi toutes les belles fleurs de la commune, regardez et ne pensez pas à mal. Ce ne sont que des constations et quelques suggestions issues d’un regard jeté chez nos voisins !!!

La Javasse.

La salle socioculturelle de Courcôme

Mieux que "Courcôme-infos", "La Charente-Libre" vient de nous annoncer qu’il y aurait parait-il comme une idée dans l’air.

Chose exceptionnelle, serait caché sous cape le nom futur de notre "salle des fêtes".

Si vous ne saviez pas, depuis longtemps cette possible appellation "La Micheline" courait dans la bourgade pour désigner ce lieu. Tout le monde s’est bien rendu compte que depuis sa naissance cet enfant chéri est le bébé des époux Duchiron.

Madame s’active toute maternelle à surveiller de très près les moindres, que dis-je les infimes traces du passage des locataires. Comme dans une famille elle se réserve cette charge bien qu’elle n’y soit nullement déléguée.

Cette structure un peu moderne est là près de l’église romane Notre-Dame de Courcôme et maintenant nos finances contribuent à tous les frais qu’elle entraîne.

Grandiose, tout le monde le pense et utile à moindre frais aurait été bien.
Mais Courcôme est à l’honneur, on en retire de la gloire et de la fierté.

La Javasse

lundi 9 mai 2011

Villefagnan. Après l'éolien.... le solaire arrive

Villefagnan a vu l'arrivée de l'énergie éolienne dans les communes qui l'entourent mais depuis quelques jours c'est l'effervescence dans Villefagnan même.
En effet, comme le montre la photo ci-jointe un immense panneau solaire est en cours d'installation sur le terrain en face de la déchèterie CALITOM.


Je laisse le soin à Monsieur Baudoin, correspondant de la Charente Libre et du journal l'Avenir de Ruffec de nous expliquer dans un prochain article, les caractéristiques de cet édifiant assemblage de panneaux solaires.
                                  
http://www.charentelibre.fr/2011/05/20/villefagnan-plein-soleil-sur-la-zone-artisanale,1036795.php

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                              Installation des panneaux terminée (photo prise le 15 mai 2011)

dimanche 8 mai 2011

Vieillesse, Vieillesse !!!

                                                                 Ce mot nous stresse.

De nombreuses années
                                                                       Déjà écoulées

                                                               Ont fait de nous des sages.

                                                   Aussi on peut déclamer ce vieil adage :

                                                                « Si jeunesse savait –

Si vieillesse pouvait »

Voici qu’à cet âge

Le soleil se cache derrière les nuages.

La santé devient fragile

Plus rien n’est facile !

Cependant, de notre volonté

Naissent d’autres opportunités.

Un peu de temps pour écouter,

Pour admirer et se rappeler.

Entretenir son esprit et ses mains

Pour être présents le lendemain

Si parfois, pénible est le chemin

Sachons, quand même, sourire à nos voisins.
Petit poème de Marie-Josèphe PELLETIER